Nom

D'Adhémar, un nom haut en couleurs pour la noblesse sorcière française. D'Adhémar pour la richesse, pour l'ouverture d'esprit, pour les beaux yeux de la galerie. A cela s'ajoute les Sinclair, famille d'origine irlandaise et écossaise Sang Mêlée, ayant finalement fait souche en France. Leurs ancêtres participèrent aux croisades, comme bien d'autres. Aujourd'hui, si certains d'entre eux sont entrés dans l'Ordre, aux yeux de tous, la famille a trouvé la fortune dans les parfums et les alcools forts comme le whisky. Une fierté familiale, disons-le !

   

Prénom

Gaëlle comme prénom usuel. Un prénom donné par sa mère, celui de l'une de ses propres ancêtres. La jeune femme en a retrouvé sa trace, au détours d'une généalogie tortueuse. Pirate et sorcière du temps où l'Irlande combattait pour son indépendance, la d'Adhémar porte ce prénom fièrement. Puis vient Aurea, par décision de son père et en écho à son lieu de naissance. Car Gaëlle semblait bien décidée à naître au sein même de la basilique Sant'Aurea, en plein cœur de Rome, allez savoir pourquoi ! Ainsi, père et mère étaient satisfaits d'avoir tous deux droit au chapitre concernant leur prénom de la petite. Son attrait pour la médecine légale lui valut également le doux sobriquet de « The Corpse Lady », par un professeur de criminologie anglais de passage à Paris. Qu’importe la moquerie, Gaëlle en fit une force. Elle ne serait point un cadavre mais la Faucheuse elle-même, la seule à pouvoir les faire encore parler. Ainsi naquit celle qu’on nomme également Dame Faucheuse.

   

Naissance

Naissance surprise, Gaëlle a vu le jour lors d'un voyage de ses parents en Italie. Famille de liée à l'Ordre depuis le commencement, leur visite qui devait être diplomatique, pour ainsi dire, prit un tour pour le moins surprenant. Le temps était beau, quoique chaud. Les étés italiens ne pardonnent pas, plus encore à Rome. Car c'est en cette belle journée du 12 août 1989 que la petite fille vit le jour. Une naissance qui provoqua le retour en catastrophe de sa mère au pays, une histoire qui amuse encore la famille lorsqu'elle est mentionnée. Cela fait 29 ans et pourtant, Gaëlle ne se lasse pas d'entendre ce récit.

   

Parents

Dernière-née de la branche principale d'Adhémar, Gaëlle fait partie de ces enfants quelques peu imprévus. Noël d'Adhémar et Màire Sinclair, d'ascendance irlandaise, avaient déjà deux beaux enfants. Si l'arrivée de la troisième fut accueillie comme une bénédiction, la surprise n'en était pas moins totale ! Après tout, dame Màire avait déjà 42 ans. Sans doute est-ce en partie pour cela qu'elle s'attribua le miracle de cette naissance. Car aux yeux de tous, Gaëlle fut bien la fille de sa mère, moins celle de son père. Père très occupé, souvent absent et accaparé par ses aînés, le patriarche d'Adhémar et sa dernière-née furent au pire des étrangers au mieux reliés par un lien ténu selon les périodes. La guerre les brisa tous deux et les rapprocha contre toute attente. Désormais, tous deux font en sorte de rattraper le temps perdu.

   

Nature du sang

Sang Mêlée et bien fière de l'être ! Après tout, n'est-ce pas cela qui a fait leur fortune ? Devant les puristes, Gaëlle sourit, pirouette puis disparaît, arguant que certains sacrifices sont parfois nécessaires. Sur sa table de dissection, Sang Pur ou Sang Mêlé, cela n'a plus aucun sens après tout.

   

Situation matrimoniale

Gaëlle est célibataire, se nourrissant de la liberté que ce rang lui apporte. Dernière-née de sa fratrie, perpétuer la lignée des d’Adhémar ne lui revient pas en premier lieu. Alors, la jeune femme s’amuse, trompe l’ennui tantôt avec des hommes, tantôt avec des femmes. Après tout, une belle âme reste une belle âme. Si l’enveloppe charnelle est nécessaire dans son travail,  pour ce qui est des histoires de cœur, elle devient bien secondaire. Et pourtant, la jeune femme reste un beau parti, dont personne n'a encore tenté de se saisir.

   

Occupation

Gaëlle a l’impression d’avoir déjà vécu 100 vies. Infirmière de la Croix Rouge durant le conflit, elle a rejoint le service des accidents matériels à la fin de la guerre. Mais comment accepter de voir tant de sang à longueur de journées après en avoir soupé matin, midi et soir durant plus de deux ans ? C’est impossible. D’infirmière, elle est devenue doctoresse-légiste après s’être formée auprès des précurseurs dans le domaine et sur les routes d’Europe. C’est désormais à la Cour de Justice Magique qu’elle voue ses journées, purgeant le mal de ce monde comme elle le peut.

   

Scolarité

A l'instar de bien des sorcières françaises, Gaëlle a étudié à Beauxbâtons. Après mûre réflexion, Mélisune confia la toute jeune Gaëlle à la Nuit. Un manteau sombre dans lequel la jeune femme trouve encore un certain réconfort aujourd'hui. A bien des égards, ses années à l'école de sorcellerie furent parmi les plus douces de son existence.

   

Composition baguette

Comme tous les enfants, Gaëlle s'est rendue à la boutique de Cosme Acajor afin de trouver une baguette à sa convenance. Une épreuve qu'elle avait voulu accomplir seule, du haut de ses 11 ans. On chercha plusieurs heures durant la baguette parfaite pour la jeune d'Adhémar, qui causa quelques catastrophes comme seuls les jeunes sorciers peuvent en faire ! Au final, que sa mère soit restée à l'extérieur de la boutique n'était pas une mauvaise chose. Elle s'esclaffa cependant en voyant sa fille en sortir la mine radieuse malgré ses cheveux en bataille et le désordre qui régnait dans sa tenue. Façonnée dans du bois de noisetier et pourvue d'un cœur en crin de licorne, la baguette fut sa plus fidèle alliée dans tous les sens du début de sa scolarité à son départ avec les infirmières de la Croix Rouge.

Hélas, cette baguette fut l'une des victimes de la Grande Guerre. Alors que sa baguette gisait dans la boue du Chemin des Dames, Gaëlle sut que son âme s'était brisée au même moment. Elle la conserva le temps de la bataille, ne pouvant en changer à Paris. Depuis décembre 1918, Gaëlle use d'une toute autre baguette qu'elle a apprit à aimer. Un réceptacle de vigne pour celle qui cherche à s'élever, à combattre ses nouveaux démons. Un écrin de vigne pour un crin de Sombral, pour celle qui parle aux Morts. Une baguette longue de 26 cm et bien plus souple que sa prédécesseur, Gaëlle craignant sans doute dans son for intérieur de la briser à nouveau. A sa base se trouve une partie métallique, sur lequel le nom d'Adhémar est gravé. Lorsqu'on lui pose la question concernant cet ajout, Gaëlle rit, arguant qu'elle craint de perdre son bien. La vérité est tout autre. Cette médaille n'est d'autre que la sienne, un rappel de son passé militaire et de tout ce qu'elle a perdu. Plus jamais ça, plus jamais ça.

   

Patronus

Au sortir de la guerre, Gaëlle ne savait plus que projeter un Patronus sans réelle forme, une petite balle de lumière qui ne l'aurait pas protégée de grand chose. Son esprit était brisé, tout comme sa baguette. Dès lors, Gaëlle dut s'entraîner sans relâche pour retrouver cette rassurante silhouette argentée. Après avoir apprivoisé sa nouvelle baguette, les choses se simplifièrent. La chouette effraie qui l'accompagnait au cœur de la nuit est de retour à ses côtés depuis deux ou trois ans à présent pour son plus grand bonheur.

   

Epouvantard

Toujours le même visage, toujours le même uniforme. Ce soldat allemand, Gaëlle le garde en mémoire jusqu'au plus infime de ses traits. Il la menace de son arme de poing. Elle se souvient de cette horrible scène, de l'autre infirmière qui charge les blessés dans leur ambulance, des deux soldats qui ont accepté de braver les ordres pour venir les aider dans leur folle entreprise. Aucun d'eux-trois ne pourra réagir à temps, Gaëlle le sait. Alors, elle s'élance, elle attrape le fusil du plus proche, l'ajuste et tire. Elle fait mouche, l'Autre s'effondre. Elle lui avait dit de reculer, de baisser son arme. Mais il n'avait rien voulu entendre. C'est ainsi que les choses se sont passées. Mais dans cette vision d'horreur, Gaëlle n'a pas le temps d'agir. Elle assiste, impuissante, au pire.

   

Amortentia

Élevée dans les douces senteurs des parfums de sa mère, Gaëlle a le nez fin. Autant dire que les effluves de ses objets d'études peuvent vite devenir une torture pour elle. Alors, la jeune femme imprègne ses mouchoirs de menthe poivrée ou de lavande pour travailler plus aisément. L'odeur de la poussière lui plaît aussi, lui rappelant ses longs voyages en voiture sur les routes souvent peu goudronnées de sa région de naissance.

   

Particularité Magique

Désireuse de retrouver une emprise sur sa propre existence suite à la guerre, Gaëlle se cherchait de nouveaux buts. Apprendre l'occlumancie fut l'un d'entre eux. Soigneusement, la jeune femme mit sous clef ses pires souvenirs, transformant ses pensées en une suite de dédales et d'énigmes pour se protéger d'elle-même et des autres. Une précaution qui ne devint que plus salutaire encore alors qu'elle faisait son entrée à la Cour de Justice. Au-delà de ses souvenirs, l'instruction serait toujours préservée des regards peu avisés, ses dossiers restant dissimulés dans un creux de sa mémoire. Occlumens dans une lignée de Legilimens, Gaëlle a trouvé dans sa nouvelle nature une forme de paix aussi bien physique que psychique.